Il n’est pas toujours facile de distinguer les méthodes de récupération efficaces. En effet, peu de méthodes font preuves d’un véritable consensus. La récupération étant un facteur clef de la performance elle se devra, au même titre que l’entraînement, être planifiée et encadrée. Sans cette programmation minutieuse, le maintien du niveau de performance est mis en danger.

Utilisée depuis l’antiquité pour ses effets antalgiques et anti-inflammatoires, la cryothérapie est une technique
prenant une part importante en médecine du sport tant dans le traitement que dans la récupération. Nous retrouvons de nombreuses modalités d’applications avec entre autre :
  • La cryothérapie locale : glace, azote sous pression, pistolet à CO2…
  • L’eau contrastée (chaud-froid)
  • L’immersion en eau froide (de 4°C à 15°C)
  • La cryothérapie Corps Entier (CCE)
L’exercice intense impliquant des contractions musculaires excentriques conduisent souvent à l’apparition des DOMS entraînant douleurs, raideur et perte d’amplitude articulaire
[1]. Bien que l’utilisation de la cryothérapie locale et l’immersion en eau froide apparaissent comme des moyens efficaces pour lutter contre l’inflammation
musculaire, ses modalités d’utilisation ne font pas l’unanimité [2].
Apparue dans les années 70 au Japon par les travaux du Pr. YAMANOUCHI, l’application de la cryothérapie corps entier en médecine du sport reste quant à elle assez récente.Quelle que soit la technique utilisée, le principal effet bénéfique du froid lors de la récupération est la vasoconstriction qui peut limiter la perméabilité des vaisseaux et donc les processus inflammatoires, réduisant la douleur musculaire [3] . Basé sur ce principe, en complément des autres techniques, existantes, l’utilisation de la CCE dans objectifs de diminution des douleurs et des phénomènes inflammatoires a été suggérée [3].
Ainsi la CCE reprend en premier lieu les effets de la cryothérapie locale [4], à savoir :
  • Effet antalgique
  • Effet anti-inflammatoire
  • Effet anti-hémorragique
En plus de ces effets, la CCE provoquant un choc thermique entraîne une succession d’effets synthétisés ci-dessous [5] :
CRYOTHERAPIE CORPS ENTIER ET RECUPERATION EN PRATIQUE

 

Texte écrit par Erwann Le Corre

Source: http://m.kinesport.info/#!section=8339252&item=6080089

BIBLIOGRAPHIE :
[1] Diong J, Kamper SJ. Cold-water immersion (cryotherapy) for preventing and treating muscle soreness after exercise. doi: 10.1136/bjsports-2013-092433 Br J Sports Med published online April 25, 2013
[2] Hausswirth C, et al. Physiological responses after a cold-water immersion and a whole-bodycryostimulation: Effects on recovery after a muscular exercise. Sci sports (2010), doi:10.1016/j.scispo.2009.12.001
[3] Hausswirth C, Louis J, Bieuzen F, Pournot H, Fournier J, et al. (2011) Effects of Whole-Body Cryotherapy vs. Far-Infrared vs. Passive Modalities on Recovery from Exercise-Induced Muscle Damage in Highly-Trained Runners. PLoS ONE 6(12): e27749. doi:10.1371/journal.pone.0027749
[4] Dr Etienne Barbiche, « La cryothérapie corps entier » Etienne Barbiche, 2009
http://www.canal-insep.fr/fr_FR/
[5] http://www.canal-insep.fr/fr_FR/recuperation/la-cryotherapie-corps-entier-en-medecine-du-sport